Comment utiliser les “prédicats de temps” en PNL ?

Avant de lire cet article, je t’invite à lire “Qu’est-ce que sont les “prédicats de temps” en PNL ? ici

 

Je vais te donner 3 astuces pour utiliser les prédicats de temps pour améliorer la qualité de tes séances de Coaching ou d’accompagnement. 

Première astuce :

Les utiliser comme suggestion directe ou indirecte. 

Un client vient te voir pour arrêter de fumer. Dans le fil de la conversation tu vas utiliser de façon subtile les prédicats de temps à ton avantage.

Un exemple concret : 

Coach : Quelle était votre consommation de cigarettes ?  

Client :  Je fume un paquet par jour

Coach : Très bien. Qu’est-ce qui vous poussait à fumer ?

Client :  Je ne sais pas… je crois que je fume quand je m’ennuie…

Coach : Est-ce qu’il y a d’autres éléments qui vous poussaient à fumer ?

Client :  Quand j’ai besoin de faire une pause, je crois… oui c’est ça

Coach : ok donc si j’ai bien compris, vous fumiez  jusqu’à maintenant un paquet par jour lorsque vous vous ennuyiez et lorsque vous aviez besoin de faire une pause, c’est bien ça  ?

 

Dans mes formations, j’explique à mes stagiaires la puissance de la reformulation. C’est ce que je leur explique dans des initiations ou dans les formations de praticien PNL.

Ici, on reformule  volontairement de façon légèrement différente

Là où le client parle au présent, moi je commence déjà à parler au passé. Pour cela j’utilise les prédicats temporels.

Au lieu de “je fume”, je reformule en : “vous fumiEZ”. Je transforme le verbe présent en un verbe passé, l’air de rien. 

est => était 

je fume => vous fumiez

ce qui me pousse à fumer c’est => ce qui vous poussait à fumer c’est 

quand je m’ennuie je fume => lorsque vous vous ennuyiez, vous fumiez (on utilise l’imparfait à la place du présent)

Alors tu vas me dire : et tu crois vraiment que ça suffit pour arrêter de fumer ? 

Evidemment que non. L’arrêt de la cigarette ne sera pas obtenu simplement en prenant un verbe présent et en le mettant au passé. Cependant, l’accumulation de suggestions à la fois directes et indirectes crée un effet extrêmement puissant. Couplé à un protocole de PNL par exemple, cela suffit largement à transformer un comportement. 

J’explique à mes stagiaires cela grâce à une métaphore des anciennes balances à bascule. 

Tu as deux façons de faire basculer la balance vers la gauche : soit tu places un poids important, soit tu places un gravillon, puis un deuxième gravillon, puis un troisième gravillon… au bout d’une trentaine de gravillons, la balance penchera vers la gauche avec la même force que si tu avais placé un poids lourd ! 

C’est exactement la même chose avec les suggestions : de suggestions en suggestions tu vas faire basculer la balance, et modifier un comportement, une croyance limitante, une vision du monde limitante… 

 

Deuxième astuce : 

Utiliser des marqueurs temporels pour programmer des nouveaux comportements chez ton client

Un exemple concret avec la préposition “dès que”. (on reprend l’exemple de l’arrêt de la cigarette). 

Disons que vous avez réussi à trouver un nouveau comportement quand ton client s’ennuie. Au lieu de fumer une cigarette, il a trouvé que répondre aux sms de sa femme était beaucoup plus pertinent (pour sa femme, et pour sa santé !). 

Tu vas utiliser les prédicats temporels pour ancrer le nouveau comportement. Tu peux lui répéter la phrase (en état d’hypnose ça marche encore mieux) : 

“Dorénavant, dès que tu commences à t’ennuyer, tu peux te dire : “je vais consulter les messages de ma femme !” et lui répondre”. 

On a utilisé les marqueurs temporels “dorénavant” (adverbe) et “dès que” (préposition). 

De ce fait, on a connecté l’ennui au fait de consulter ses messages, grâce à “dès que”.

On tisse un lien dans le cerveau : dès que “ennui” ALORS “consulter message”. 

ennui => consulter 

 

Troisième astuce : 

Utiliser les prédicats temporels pour identifier plus facilement les métaprogrammes de ton client. 

Vas lire l’article “Qu’est-ce que sont “les métaprogrammes” en PNL ? Sinon tu risques d’être perdu. 

Est-elle tournée vers le passé ? Dans le présent ? Dans le futur ? 

Tu vas ouvrir bien grand tes oreilles afin d’entendre les prédicats temporels qu’utilise ton client.  

Si les verbes sont orientés vers le passé, et que c’est une récurrence, alors peut-être qu’un métaprogramme “passé” est actif. 

Si ton client a du mal à  se projeter dans l’avenir, et privilégie toujours le plaisir présent à la construction d’objectif futur, alors il est probablement orienté “ présent”.

Si au contraire ton client a beaucoup de mal à prendre du plaisir et privilégie toujours les projets futurs, alors il est orienté “futur”.

Une problématique peut-être le reflet d’un état programme temporel beaucoup trop actif.

Certains ont des problèmes parce qu’ils sont trop orientés vers le passé.

Certains ont des problèmes parce qu’ils sont trop orientés dans l’instant présent, et trop vers le plaisir immédiat.

Certains ont des problèmes parce qu’ils sont trop orientés dans le futur, quitte à sacrifier le présent et le plaisir du moment. 

 

Conclusion : 

Les prédicats temporels en PNL sont un outil précieux pour améliorer la qualité de tes séances de coaching ou d’accompagnement. Qu’il s’agisse de suggérer subtilement un changement de comportement, de programmer de nouveaux comportements ou d’identifier les métaprogrammes d’une personne, l’utilisation des prédicats temporels peut améliorer considérablement l’efficacité de ton travail.

Les prédicats sont un outil parmi d’autres dans l’arsenal du coach ou du thérapeute. Utilisés correctement et en combinaison avec d’autres techniques de PNL, ils peuvent produire des résultats étonnants.

Et souviens-toi, 

“Tu peux utiliser l’imparfait au lieu du présent en guise de suggestion indirecte. C’est un présent parfait pour toi… et tes séances”.